top of page

 

Des centres dentaires dits "low-cost", rattachés ou affiliés à l'association DENTEXIA (présidée par M. Pascal Steichen), ont été liquidés (avec un passif de 22 millions d'euros). Ces centres sont localisés à Lyon (Tête d’Or et Grange-Blanche), Vaulx-en-Velin, Chalon-sur-Saône, Colombes, Marseille (cabinet KING) et Paris (Poincaré et Saint-Lazare, ce dernier étant le seul à avoir trouvé un repreneur). Des centaines de patients ont été laissés à l'abandon, la plupart en cours de soins, et se sont retrouvés piégés car ils avaient payé par avance leurs travaux dentaires (sur leurs fonds propres ou par le biais de crédits octroyés notamment par les sociétés FRANFINANCE, filiale de la Société Générale, et SOFEMO-COFIDIS).

 

Un COLLECTIF CONTRE DENTEXIA a vu le jour le 7 janvier 2016, fondé par Abdel Aouacheria.

 

Ce collectif a deux objectifs: (S')INFORMER et AGIR.

 

(S')INFORMER en essayant de glaner et partager les informations les plus complètes possibles sur la situation de Dentexia (et ses ramifications) et sur les démarches à accomplir pour être indemnisés ou pour voir nos soins se poursuivre dans de bonnes conditions.

 

AGIR pour faire valoir nos droits en témoignant et en déposant plainte auprès des instances compétentes, et se rendre visible afin de dénoncer le scandale lié à la nébuleuse Dentexia.

 

Le collectif s'est fédéré à partir d'initiatives locales développées à PARIS (contact1contact2); LYON (contact), CHALON (contact) et MARSEILLE (contact).

 

Toutes les victimes et toutes les personnes de bonne volonté sont invitées à se faire connaître et à contribuer.

 

 

 Le COLLECTIF CONTRE DENTEXIA explore l'ensemble des volets liés à l'affaire Dentexia: sanitaire, financier, administratif, politique et juridique/judiciaire. 

 

A cet effet, une saisine a été effectuée auprès du Défenseur des droits le 25 janvier 2016, suite à laquelle le Défenseur a adressé le 23 février 2016 un courrier à Mme La Ministre des Affaires Sociales et de la Santé. Mme Marisol Touraine a répondu par un courrier en date du 4 avril 2016.

 

Un communiqué à été envoyé le 29 janvier 2016 à un ensemble d'acteurs de la santé publique (Agences Régionales de Santé, Conseils Départementaux de l'Ordre des Chirurgiens-Dentistes).

 

Une Lettre ouverte a été envoyée à Mme La Ministre de la Santé et des Affaires Sociales le 17 février 2016, qui a reçu une réponse de sa part le 29 mars 2016.

 

Les représentants du collectif ont été reçus le vendredi 1 er avril 2016 au Ministère des Affaires Sociales et de la Santé pour discuter d'un plan d'action. En pratique, nous n'avons reçu ce jour-là que des "mesurettes", et étions loin du "plan d'action" annoncé (pour "permettre la poursuite des soins").

 

Une Lettre ouverte a également été envoyée à Monsieur Le Ministre de la Justice le 08 Avril 2016, qui n'a à ce jour reçu aucune réponse.

 

Les recommandations de l'Ordre National des Chirurgiens-Dentistes (ONCD) qui, selon le jugement de liquidation judiciaire, devait "réserver des conseils aux patients en interruption de soins" ne nous sont jamais parvenues.

Une nouvelle Lettre ouverte a été envoyée à Mme la Ministre de la Santé Marisol Touraine le 26 Mai 2016.

 

08/06/2016. L'IGAS (Inspection Générale des Affaires Sanitaires) a invité les représentants du Collectif à une réunion. Nous avons fourni toutes les informations et tous les documents nécessaires à cette commission pour qu'elle appréhende l'affaire Dentexia dans toute sa complexité. Le sondage que nous avions réalisé comportait 65 questions, ayant donné lieu à 886 pages de données brutes collectées sur 558 membres du Collectif entre le 02 et le 05 juin 2016, analysée par le Dr. Abdel Aouacheria pour une synthèse de 29 pages et un diaporama final de 67 diapositives.

24/06/2016. Une nouvelle réunion s'est tenue au Ministère de la Santé. Le Ministère attend les recommandations formulées par l'IGAS pour faire un retour aux ex-patients de Dentexia sur la possibilité d'être indemnisés et remis dans un parcours de soins.

27 juillet 2016. L'IGAS a rendu son rapport, remarquable tant par sa qualité, son exhaustivité que sa justesse. Le Ministère de la Santé annonce dans la foulée une nouvelle série de mesures, dont la mobilisation du fonds d'action sociale de l'assurance-maladie, sur une enveloppe dédiée (l'aide ne ponctionnera pas la dotation classique des fonds d'aides des caisses de l'assurance-maladie). Il s'agit d'une victoire importante pour le Collectif contre Dentexia.

8 septembre 2016. Nouvelle réunion entre les acteurs publics et les représentants du Collectif contre Dentexia au Ministère de la Santé, suivie de près de 3 mois de tractations afin de définir au mieux, et dans l'intérêt des victimes, les détails du dispositif d'aide.

18 Novembre 2016. Réunion au Ministère afin de lisser une dernière fois les contours de l'aide (critères d'éligibilité, barème,...). Le lien vers les pièces à joindre au dossier de demande d'aide figurent sur le site d'assurance-maladie ameli.fr.

Le Fondateur du Collectif, Abdel Aouacheria, voudrait exprimer sa plus profonde gratitude à TOUTES CELLES ET CEUX, membres du Collectif contre Dentexia, représentants, membres actifs, précurseur (M. Rosario Matina), alliés (en première ligne desquels figurent les médias), toutes les personnes qui y ont cru, qui ont marché sous un soleil de plomb à Solutré pour montrer leur détermination, qui ont échangé positivement dans ou autour du Collectif, qui nous ont écoutés et entendus (comme certains politiques, la mission IGAS et in fine le Ministère de la Santé au travers du cabinet de Madame La Ministre Marisol Touraine), et qui ont permis qu'à partir d'une situation désespérée soient acquis au fil du temps des résultats tangibles et profitables à l'ensemble des victimes. Sans vous, sans votre aide, votre confiance, votre solidarité, vos valeurs, il ne se serait RIEN passé.

7 Décembre 2016.

Résultats de notre deuxième enquête déclarative.

Les passages ci-dessous ont pour vocation d’apporter un éclairage complémentaire au diaporama, en dégageant un certain nombre d’évidences, trop souvent oubliées, que les répondants ont su rappeler dans leurs commentaires, ou qui trouvent leur origine dans des échanges antérieurs. Sera en revanche considérée comme hors-sujet la problématique de la réforme du secteur dentaire, prise depuis la perspective des institutions ou depuis celle des professionnels, à qui il revient de plein droit de penser l’avènement sur le territoire national d’une « machine à soigner les dents » opérationnelle, efficace, compétitive, sûre, vertueuse et juste pour l’ensemble des parties. Sans que, pour y arriver, les patients aient besoin d’être pris en otage.

1. Le dentaire est un secteur médical, il s’agit donc de soigner des patients, pas de générer des bénéfices, de faire de la politique ou du lobbying pour protéger tel ou tel modèle professionnel ou économique.

2. La santé n’est pas un « marché » comme un autre, encore moins un commerce. Une structure de soins dentaires est d’abord une structure de soins, l’éthique correspond aussi à l’application de tarifs équitables pour le patient dans le domaine de la santé publique. Le fait qu’un acte dentaire, quel qu’il soit, soit en amont bien payé ou insuffisamment payé au praticien a moins d’importance pour le patient que le fait que cet acte dentaire lui soit bien remboursé, à lui, sans qu’il soit contraint de souscrire pour cela à une complémentaire santé hors de prix. L’accès aux soins pour tous est antinomique avec la vente déraisonnée de crédits dans les structures dentaires, ou avec le rançonnage des patients au démarrage des travaux.

3. Il est plus compliqué, plus douloureux, et surtout plus couteux pour le patient et pour l’ensemble de la société de devoir réparer que de bien soigner.

4. La rationalisation des soins ne doit pas conduire à leur bâclage, l’optimisation des soins ne doit pas être synonyme d’optimisation financière, encore moins d’abattage, d’industrialisation de la santé ou de dilution des responsabilités. Les plateaux techniques des structures de soins apparaissent par ailleurs comme étant de plus en plus sophistiqués, ce qui rend incompréhensible la possibilité que la médecine soit bradée, ou à plusieurs vitesses.

5. On ne va pas au dentiste pour son plaisir, il ne s’agit pas d’un loisir. Ce n'est pas une pathologie qui entre dans un cabinet dentaire, ni un porte-monnaie, mais un sujet malade. Que ce dernier ait précédemment franchi la porte d’une structure de soins « low-cost » ou « à bas coût » telle que Dentexia, autorisée par la puissance publique, ne doit pas faire de lui un paria. Le serment d’Hippocrate ne devrait jamais laisser place à des serments d’hypocrites, ou à la peur atavique vis-à-vis du patient procédurier qui conduit à prêter les pires intentions à des malades qui ne cherchent qu’à retrouver la santé et accessoirement leurs finances, avant de pouvoir passer définitivement à autre chose et oublier leur cauchemar.

6. Lorsqu’une victime se noie et implore de l’aide, il n’est pas décent de lui reprocher de s’être elle-même jetée à l’eau, il n’est pas exactement temps non plus de théoriser sur les causes premières qui l’ont faite tomber dans le fleuve, il est lâche de penser à se sauver soi-même en fuyant la berge, et inopportun de se draper dans son quant-à-soi ou dans celui de sa profession: le seul geste utile est celui qui sauve de la noyade.

 

7. Des patients ou des victimes devraient pouvoir participer, bénévolement, à l’évaluation des schèmes organisationnels actuels du dentaire et au contrôle des centres de santé, au moins de ceux affichant clairement une mission « sociale ». Alternativement, les patients pourraient vouloir s’organiser pour mettre en place leur propre système d’évaluation (« Dentist Advisor »), avec les dérives et les limitations inhérentes à ce type de modèles.

 

8. Bien que la chaîne de centres dentaires Dentexia ait été liquidée dans la précipitation sans en anticiper les conséquences sanitaires et socio-économiques, on entend dans le même temps qu’une multitude de centres dentaires seraient actifs ou en passe d’être ouverts avec le même statut. On entend aussi que les responsables ou les acteurs du fiasco séviraient toujours.

14 mars 2017.

Après avoir exposé la détresse de certaines victimes face aux démarches à effectuer, nous obtenons des autorités un report de la date limite de soumission des dossiers de demande d'aide (au 30 juin 2017) ainsi que la possibilité d'un remboursement rétroactif des factures postérieures à la liquidation de Dentexia.

05 mars 2021.

Cinq ans jour pour jour après la liquidation de Dentexia. Nous sommes dans l'attente d'un procès.

bottom of page